D’après la Gendarmerie, ce département français est désormais le plus dangereux après Paris avec plus de 70 000 vols et cambriolages en 2024

Gendarmerie

Depuis la publication des statistiques officielles, une question revient souvent : quel est aujourd’hui le département le plus dangereux de France après Paris ? En 2024, ce sont les Bouches-du-Rhône qui occupent cette place. Le département totalise plus de 165 000 crimes et délits, soit près de 80 infractions pour 1 000 habitants, selon les données de L’Internaute. Les vols et cambriolages représentent à eux seuls 45 % des faits, un niveau préoccupant dans une région pourtant connue pour son climat agréable et son attractivité touristique.

Pourquoi les Bouches-du-Rhône concentrent autant de délits ?

Plusieurs éléments expliquent ce volume élevé d’infractions. La forte densité urbaine, surtout autour de Marseille, favorise mécaniquement une concentration de délits. À cela s’ajoutent un contexte économique parfois fragile et la présence de réseaux structurés, ce qui contribue à renforcer l’image de département criminogène.

En observant le détail des atteintes aux biens, on constate que près de la moitié des infractions concernent les vols et cambriolages. Ce niveau place les Bouches-du-Rhône bien au-dessus de la moyenne nationale. Par ailleurs, de nouvelles mesures liées à la sécurité routière — dont le retrait du permis pour certaines infractions — s’appliquent aussi fortement dans ce territoire, ce qui montre l’attention particulière portée à limiter les incivilités.

Impact de l’urbanisation et du tissu social

L’organisation du territoire influence largement les chiffres de la criminalité. Dans les zones très urbanisées, la population se concentre sur des espaces réduits, ce qui crée des environnements plus sensibles aux actes délictueux. Autour de Marseille ou Aix-en-Provence, les quartiers populaires restent les plus exposés.

La précarité économique joue également un rôle. Là où les difficultés sociales sont plus fortes, le sentiment d’insécurité augmente. Chaque incident renforce l’idée d’un climat tendu, même lorsque certaines zones restent relativement calmes.

Le poids des réseaux organisés et des trafics

Une part importante des vols, cambriolages et trafics de stupéfiants est liée à des réseaux bien établis. La proximité avec la Méditerranée facilite l’entrée de produits illicites, ce qui complique le travail des forces de l’ordre. Même si les effectifs sont mobilisés, certains quartiers demeurent difficiles à sécuriser.

Ces problématiques reviennent régulièrement dans les médias, renforçant l’image d’un département confronté à une délinquance organisée et persistante.

Comment se compare la situation à celle d’autres départements français ?

Être classé juste derrière Paris n’est pas anodin. D’autres départements comme la Seine-Saint-Denis, le Rhône ou l’Hérault affichent eux aussi des taux élevés, mais restent sous les niveaux observés dans les Bouches-du-Rhône.

À l’inverse, des départements ruraux comme le Cantal, la Lozère ou la Haute-Loire enregistrent moins de 30 infractions pour 1 000 habitants. Ces zones illustrent un contraste marqué entre France urbaine et France rurale. Certaines réformes appliquées au Code de la route jouent également un rôle dans la perception et la gestion de la sécurité au quotidien.

Classement des départements selon les statistiques officielles

  • Paris : environ 100 infractions pour 1 000 habitants

  • Bouches-du-Rhône : près de 80 infractions pour 1 000 habitants

  • Seine-Saint-Denis, Rhône, Hérault : autour de 65 à 70

  • Cantal, Lozère, Haute-Loire : moins de 30

Ce classement met en évidence une France très contrastée. Certaines zones dynamiques concentrent une délinquance forte, tandis que les régions rurales restent globalement plus sûres.

L’importance de la sécurité dans l’attractivité du territoire

Le niveau de sécurité influence fortement l’image d’un département. Dans les Bouches-du-Rhône, la médiatisation régulière des faits divers détériore la perception du territoire, malgré ses atouts touristiques et économiques.

Les investisseurs comme les familles hésitent parfois à s’y installer durablement, ce qui touche autant Marseille que les communes voisines. L’insécurité persistante pèse donc sur l’attractivité régionale, malgré les efforts engagés pour améliorer la situation.

Retour en haut