Le coupable : le four électrique (ou presque…)
Oui, cet appareil incontournable de la cuisine, souvent relégué à l’arrière-plan lorsqu’on parle « consommation énergétique », est en réalité un acteur majeur de votre budget énergétique.
D’après une étude menée sur des logements français, un four électrique peut consommer jusqu’à **224 kWh par an**. :contentReference Pour donner un ordre de grandeur, un réfrigérateur moderne consomme en moyenne entre 300 et 800 W de puissance nominale, et beaucoup moins en usage continu. :
Quand on compare l’instantané : un four électrique affiche souvent une puissance entre **2 000 et 5 000 W**, bien plus que les quelques centaines de watts d’un frigo. :contentReference À pleine puissance, cela revient à ce que « 65 réfrigérateurs » tournent en même temps.
Pourquoi une telle différence ?
- Haute puissance instantanée : Le four doit monter à des températures très élevées, et maintenir cette chaleur. Cela exige beaucoup d’énergie.
- Moins d’usage visible mais plus d’impact : Même s’il est utilisé moins longtemps que le frigo (quelques heures par semaine), chaque minute compte.
- Stand-by et perte thermique : Certains modèles restent branchés même arrêtés — affichage, horloge, veille. Ces éléments invisibles grignotent aussi du courant. :
Quel impact sur votre facture ?
En admettant une consommation mensuelle de 40 à 90 kWh pour un four selon usage et modèle. :contentReference En France, au tarif de l’électricité (selon options et abonnement), cela peut représenter plusieurs dizaines d’euros par mois simplement pour cet appareil.
Et quand on considère que ce seul équipement peut représenter jusqu’à ~14 % de la consommation électrique d’un ménage sous certaines conditions, cela devient significatif. :
Comment réduire cette consommation ? Quelques gestes simples
Voici des astuces faciles à mettre en œuvre pour limiter l’impact du four sur votre facture :
- Regroupez les plats : Préchauffez une seule fois, et profitez-en pour cuire plusieurs choses ensemble.
- Éteignez avant la fin : Quand le plat est presque fini, éteignez le four quelques minutes plus tôt : la chaleur résiduelle finit la cuisson.
- Évitez d’ouvrir la porte trop souvent : À chaque ouverture, la température chute et le four doit compenser.
- Débranchez ou coupez l’alimentation en mode veille : Si votre modèle reste actif avec horloge ou affichage, débranchez après usage. ‹ veille › coûte plus qu’on croit. :
- Réglez la température utile : Il ne sert souvent à rien de monter à la température max si le plat n’en a pas besoin.
Changer l’appareil : une option à envisager
Si votre four est ancien ou particulièrement gourmand, remplacer par un modèle plus performant énergétiquement peut faire une vraie différence. Les fours récents sont mieux isolés, utilisent des modes de cuisson plus efficaces et ont parfois des options « éco » ou « air pulsé » qui consomment moins.
Vérifiez la classe énergétique, l’isolation, et regardez l’étiquette « consommation kWh/an ». Cela permet d’anticiper l’impact sur la facture.
Un regard plus large sur la consommation domestique
Cette histoire montre qu’il ne suffit pas de se focaliser uniquement sur les « gros postes » classiques (chauffage, climatisation…) mais aussi sur les appareils « invisibles » ou que l’on sous-évalue. Le four, dans ce cas, est symbolique de ces dispositifs qu’on met en marche presque sans y penser.
En adoptant quelques habitudes simples, on fait non seulement des économies mais on réduit aussi notre empreinte énergétique — un geste utile pour soi et pour la planète.
Alors la prochaine fois que vous allumerez votre four, pensez : « Est-ce que je l’utilise de manière optimale ? ». Quelques ajustements peuvent transformer un appareil « ordinaire » en poste de dépense considérable. En l’optimisant, vous protégez votre budget et contribuez à une consommation plus responsable.






